Les Ludopathes nantais

[Memoire 44] Campagne de Russie 4ème Partie

Parlons-en ...   -   par Tibor_fr   -   1290 Vues

Quatrième et dernière session de jeu pour notre campagne de Russie. Deux scénarios du Front Sud restaient à faire

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Pour rappel, au Nord, les Allemands avaient bien commencé avant que les Soviétiques ne se resaississent au dernier moment, les empêchant de poursuivre leur avancée vers Leningrad. Au centre, les troupes d’Hitler étaient en déroute, enfoncées par les multiples contre-attaques rouges. Les Soviétiques avaient donc (légèrement) l’avantage. Tout allait se jouer sur le front Sud, celui-là même qui devait permettre aux Allemands d’accéder aux immenses réserves de pétrole de Bakou. Les premières batailles avaient tourné en faveur de l’Allemand mais tout restait encore à faire. Les Russes renouveleront-ils leur exploit du Nord ? Ou les Allemands poursuivront-ils leur marche implacable vers la victoire ?

Opération Barbarossa, Front Sud, Bataille de Kiev, Septembre 1941

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Lettres du Soldat Ysimovich, 2ème Bataillon d’Infanterie, IIIe corps d’armée, à son père

Mardi 2 septembre : ma division a reçu l’ordre de se placer en avant de Kiev et de tenir coute que coute la position face aux bosh. C’est la première fois que je vais au combat, père. Et j’espère être digne de la famille Ysimovich. Les vétérans disent que nous ne tiendrons pas une journée : la Blitzkrieg allemande fait peur et je craind de céder à la panique quand leurs impressionnants Panzer passeront à coté de moi.

Te souviens-tu de Dimitri, mon ami qui habitait au bas de la rue, à Novotna ? Il a intégré l’unité des tireurs d’élite. Ils ont été répartis dans la forêt de Stoyanka et un peu plus au Nord.

Jeudi 4 septembre : j’ai passé ma journée dans la boue, à installer des barbelés et des obstacles anti-char. Les éclaireurs disent que les bosh ne sont plus qu’à une trentaine de kilomètres tout au plus. La bataille pourrait alors s’engager demain ou après-demain, ou le jour suivant. Qui sait ? Je crois que cette attente me tue plus assurément que la guerre elle-même.

Dimanche 7 septembre : j’ai peur, père ! Les Bosh sont arrivés et avec eux, une pluie d’acier et de plomb. Mes oreilles sifflent du vacarme des canons et de leurs chenilles. Quel bruit horrible, père ! Chaque fois que j’entend leurs Panzers, mon sang se glace d’effroi. Pour l’instant, nous les tenons en respect. Dimitri a même tué hier son premier ennemi. Moi, je dois encore attendre.

Mercredi 10 septembre : ils ont lancé une vaste offensive ce matin. Notre flanc gauche a été enfoncé et les survivants obligés de retraiter jusqu’à Kiev. Dimitri n’est pas revenu et je crains qu’il ne revienne jamais. Nos officiers préparent la riposte et nous assurent que la Mère Patrie vaincra mais il n’est pas besoin de sortir des grandes écoles militaires pour voir à leur triste figure que la bataille est mal engagée.

Vendredi 12 septembre : ils nous sont tombés dessus au petit matin ! Ma division s’était retranchée dans un bosquet en amont de la ligne de chemin de fer, au centre de notre dispositif de défense. Leurs satanés Panzers ont mené l’assaut, rapidement rejoint de 3 brigades d’infanterie. La situation est devenu intenable et le lieutenant a annoncé la retraite. Une balle lui a traversé la gorge avant qu’il ne termine sa phrase. Tout le monde s’est mis à courir aussi vite qu’il pouvait. Pour sauver sa peau.

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Lundi 15 septembre : enfin une lueur d’espoir. Un train blindé est arrivé aux abords de Kiev. Son artillerie a ouvert le feu sur les Bochs et fortement ralenti leur progression. Avec lui, c’est toute une division blindée qui est venue en renfort. Les restes de ma division ont été reformés et renvoyés au combat avec pour mission de reprendre notre bosquet. C’était ça ou être exécuté par notre propres frères de sang pour trahison. Nous avons réussis à entrer en contact avec les Panzers ennemis. Certains ont été détruits mais pas suffisament. Demain, surement, ils sortiront de l’abris des arbres et nous tomberont dessus.

Mardi 16 septembre : les Panzers sont sortis de leur cachette. Mais ils nous sont passés à coté ! Ils ont préféré foncé vers le train et attaquer nos propres blindés. Deux heures leur ont suffit pour anéantir nos renforts ! Mes camarades et moi sommes maintenant isolés : plus rien ne nous protège ! Ils arrivent...

Jeudi 18 septembre : Cher Monsieur Ysimovich, c’est avec regret et tristesse que nous vous annonçons la mort de votre plus jeune fils, Vassili. Sachez qu’il est mort en brave, aux abords de Kiev en tentant de résister à l’avancée nazi. Le Partie Communiste le remercie chaleureusement de son sacrifice et honorera sa mémoire. D’autres comme lui mourront pour repousser l’envahisseur de nos terres mais la Mère Patrie, seule, compte.

Résultat final : Allemands 5 / Soviétiques 1

Ce qu’il s’est réellement passé :

Incapables de résister à la poussée et l’encerclement des blindés du Groupe d’armées Sud, les Russes avaient déjà perdu de nombreux hommes dans le chaudron (poche) d’Ouman, ainsi qu’une quantité non négligeable de chars et de pièces d’artillerie. Les forces soviétiques de Kiev et de ses alentours ne tardèrent pas à se retrouver dans la même situation désespérée, encerclées dans une poche de la taille de la Belgique. La bataille de Kiev elle-même commença le 16 septembre avec l’assaut du XXIXe Corps. Arrivées en vue de Kiev, la 71e et la 296e Division d’Infanterie ouvrirent la voie en combattant sur une zone fortement défendue par des kilomètres de bunkers, fossés, barbelés et pièges antichar. La 95e Division d’Infanterie et le 77e Régiment de StuG réduisirent au silence nombre de bunkers. Dans Kiev, des hauts-parleurs diffusaient les discours de Staline pour motiver les défenseurs, mais en pure perte : la ville finit par tomber le 24 septembre. La cruauté de la guerre se fit alors sentir davantage. Les Russes déclenchèrent de nombreuses explosions dans la ville, à distance, provoquant des incendies qui firent rage pendant cinq jours. De nombreux soldats allemands furent tués, mais les forces de sécurité de l’Axe se vengèrent férocement en perpétrant le massacre de Babi Yar.

Opération Barbarossa, Front Sud, Bataille pour Rostov, 26 novembre 1941

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Compte-rendu du Général Timoshenko

LIeu : Rostov

Date : 26 novembre 1941

Ordres : reprendre Rostov et traverser la rivière Mius

Etat des lieux avant la bataille : mes forces étaient réparties en une large ligne de front. 3 divisions de T-34, ainsi qu’une demi-douzaine d’unité d’infanteries appuyaient mon assaut. En face, les Allemands étaient lourdement armées, principalement en blindés, et avait parfaitement fortifié leurs positions.

Déroulement de la bataille : j’ai lancé rapidement une attaque massive sur leur flanc gauche, en appuyant mes gars d’un mitraillage aérien. L’opération fut un beau succès. Les Allemands ont alors tenté de me repousser à coup de Panzers et de tirs d’artillerie. Mes unités ont essuyé de lourdes pertes mais nous avons tenu bon et détruits les Panzers puis l’infanterie qui nous coupait la route vers la rivière Mius. La bataille semblait donc gagner. Malheureusement, les Allemands, sentant la victoire leur échapper, ont tenté le tout pour le tout en lançant toutes leurs unités sur mon flanc gauche. Leurs nombreux blindés ont créé de larges failles dans mes lignes, au point de casser totalement ma défense et de me menaçer d’un anéantissement total. Je fus alors dans l’obligation de sonner la retraite.

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Résultat final : Allemand 6 / Soviétiques 4

Ce qu’il s’est réellement passé :

La bataille pour Rostov était perdue d’avance. L’armée allemande avait progressé jusqu’à Rostov, mais après cinq mois de campagne, avec des lignes étirées, l’armée blindée n’était plus en état d’entamer un combat sérieux. Timoshenko lança sa contre-attaque tout le long des lignes allemandes, jetant dans la bataille des vagues de fusiliers soviétiques appuyés par des chars T-34. Les Allemands tinrent bon un certain temps, allant même jusqu’à contre-attaquer, mais à la fin ils reçurent l’ordre de se retirer derrière la Mius.

Conclusion Front Sud / Campagne

En gagnant aisément les deux dernières batailles, l’Allemagne s’ouvrit la route vers Bakou et ses gigantesques réserves de pétrole. Les défenses soviétiques, particulièrement affaibilies, se sont retranchées derrière la Volga, à Stalingrad où elles tenteront coûte que coûte de stopper les nazis.

Score final Frond Sud :

Allemagne : 20 médailles + 0 Point d’Objectif = 20 points de victoire

URSS : 9 médailles + 1 Points Objectif = 10 points de victoire

Victoire Décisive Allemande !

En remportant le front Sud, l’Allemagne permettait à son Opération Barbarossa d’être un succès. Certes, les forces du Nord étaient ralenties, celles du Centre repoussées, mais l’URSS avait subi un coup violent et risquait de ne pas pouvoir s’en relever avant longtemps. Surtout, la prise des réserves de pétrole, assurait aux blindés allemands une autonomie totale.

Score final Grande Campagne :

Allemagne  : 2 points (Victoire Frond Nord) + 0 point (Défaite Front Centre) + 3 points (Victoire Frond Sud) = 5 points (53 médailles)

URSS  : 0 points (Défaite Frond Nord) + 3 point (Victoire Front Centre) + 0 points (Défaite Frond Sud) = 3 points (57 médailles)

(7 scénarios gagnés par l’Allemand, contre 5 par le Russe)

Victoire Allemande !

Et ensuite ? Il est prévu de refaire la campagne... en inversant les rôles pour voir qui sera le meilleur général. Paul ou moi ? Nous le saurons bientôt.

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