Les Ludopathes nantais

Soirée inaugurale des Utopiales 2012, 13ème édition

Parlons-en ...   -   par Ronan   -   2 Messages   -   334 Vues

Les Ludopathes étaient à la soirée d’inauguration.
Des surprises, de l’action, du beau monde, le tout sans image mais en couleurs 

Une fois n’est pas coutume, cette année je fais la totale VIP : l’inauguration et la remise des prix !
En effet, grâce à l’action de l’équipe de coordination ludique des Utopiales (Adélaïde, présidente de Taverne Production), les représentants et les présidents des associations participant à l’animation sont cordialement invités à ces deux soirées.
Pour m’accompagner dans cette expérience inédite, Paul.

Entrée en scène

Nous voilà donc sur le pied de guerre à 18h30, prêts à en découdre avec la foule grouillante et trépignante.
Perturbante entrée que voilà car une fois la sécurité passée (2 molosses avec des dents pointues, hirsutes tout plein en costume 2 pièces... ou pas), nous nous retrouvons quasiment seuls dans un vaste espace assez peu décoré et à peine engageant !
Une fois passée la surprise et posée la question de circonstance "heuuuu, c’est le bon jour, on est au bon endroit ?", nous poursuivons avec nonchalance histoire de ne pas nous faire repérer.
Ha, une exposition, quelques cadres assez colorés pour nous mettre en bouche, encore d’autres qui me semblent n’avoir aucun rapport ni de près ni de loin avec la SF, des planètes (Manchu, on se rapproche du thème).
Et toujours cette impression de vide dans une Cité des Congrès bien peu fréquentée pour ce que je croyais l’évènement majeur du moment !
Nous poussons plus loin vers la salle où étaient installées les tables de jeu l’an dernier. Zou, machine arrière, c’est maintenant le restaurant pour les artistes et le staff.
On se rabat sur de jolies maquettes en lego faites par et pour des fans de Star Wars.
Hoooo, balèze celle-ci et elle bouge ! Ha mais non, c’est une personne qui passe l’aspirateur...
Mais crénom, ce n’est pas possible, j’ai vraiment l’impression de me trouver un jour avant le lancement du festival !!!

Mais encore ?

Il est temps d’aller voir ce qu’il en est du côté du ludique, cap sur le système... direction le sous-sol.
Ha voilà, de bonne vieilles consoles de jeux vidéo, quelques étals avec des bouquins et tout un fatras de choses colorées en plastique (c’est le stand Manga me souffle Paul dans l’oreillette...). Ca m’a l’air un peu plus consistant par là.
Le Temple du Jeu est là (une première pour eux après des déboires qui ont pas mal fait jaser), un stand de dessin, un autre d’articles de GN puis finalement la grande salle réservée au jeu (jeu de rôle, GN et jeux de plateau).
Là non plus ce n’est pas l’effervescence mais au moins on y retrouve des têtes connues au milieu de toutes ces tables : Jim, notre expert es Utopiales, Adelaïde et Corentin de Taverne Production.
Pas facile de s’imaginer comment ce sera dans le coin car les tables sont désespérément vides et en plus Jim m’annonce qu’il attend toujours les jeux prêtés par les boutiques...
Passé maître en zen attitude (enfin je me comprends), je fais confiance en me disant que le moment venu tout sera parfait et qu’il n’y aura pas besoin d’aller faire son râleur pour que tout rentre dans l’ordre.
Nos compagnons sont prêts à se lancer également pour l’inauguration, me confortant dans l’idée que "quand t’es à l’heure, c’est pas l’heure".

Second départ

Nous voilà repartis pour flâner un coup. Entre temps un peu de monde a commencé à combler le vide interstellaire. Certains plus que d’autres d’ailleurs, me faisant presque marcher dessus par des VIP (des vrais, des officiels).
Nous étions sur leur chemin aussi, l’auteur d’une exposition présentant son oeuvre à notre si sympathique élu local et chanteur des Tri Yann, Jean-Louis Josic.
Ni une ni deux, troublés par cette recrudescence foulistique, nous faisons une percée pour nous échapper.
Là je tombe sur une exposition très chouette de Nicolas Fructus (c’est lui l’affiche des Utopiales). Mémoire des Mondes troubles : Quinze tableaux de montages photographiques dégageant une atmosphère inspirée de l’oeuvre de Lovecraft.
Je me laisse porter, là oui ça y est, je me sens pleinement aux Utopiales.
Vient ensuite une exposition du CEA qui parle de Curiosity, le robot de la NASA envoyé sur Mars pour, entre autre, déterminer si la vie a pu y exister. Projet international décrit par un scientifique passionné, pas besoin de se forcer beaucoup pour écouter ou pour regarder des tests de composition atomique à l’aide d’une machine qui fait exploser le plasma (ouais, si c’est pas de la SF ça !!!).
Je fais l’impasse sur l’exposition Amazing Science, un peu trop kitch à mon goût. Je continue avec une belle découverte, l’exposition de Mervyn Peake. Il va falloir que je retravaille ma culture générale parce que ce n’est pas le premier venu et ça ne date pas d’hier en plus...

Paul et moi entrons ensuite dans une drôle de boîte géante dont la pénombre est cisaillée par des faisceaux lumineux. La... chose d’Etienne Rey brouille brouille quelque peu nos sens, sympa. Je comprends mieux les chocs sourds qu’on entend depuis l’extérieur, ce sont les malheureux qui se fracassent le crâne en cherchant la sortie 
Petit passage ensuite à la librairie bien fournie où je découvre que Paul est un féru de SF avec des centaines de bouquins dans sa bibliothèque ! J’ai toujours aimé le genre mais je suis loin d’être un spécialiste. Il me corrige avec indulgence sur certaines confusions entre Dan Simmons et Tad Williams (le grand âge et la mémoire ne font pas bon ménage ma bonne dame !). Va falloir revoir tes classiques Ronan...

Le discours

La foule se concentre autour de la scène où Josic fait un discours d’introduction aussi bref qu’efficace (m’est avis que 40 années de scène vous forgent un assez bon potentiel pour ce genre d’exercice).
Vient un officiel de la région qui peine sur son discours où il s’aventure maladroitement et sans trop de conviction sur le terrain de la SF. Passons...
Puis la nouvelle équipe avec le nouveau directeur artistique des Utopiales, Ugo Bellagamba et son nouveau président le scientifique Roland Lehoucq qui au final, déclare le 13ème festival ouvert.
C’était pour çaaaaaaa que depuis le début j’avais l’impression d’être en coulisses, le top départ n’avait pas encore été donné !!!
Ca se voit tant que ça que je ne suis pas un habitué des soirées pince-fesses ? ;o)

Le concert

Du coup c’est l’heure de l’évènement, de la surprise, de la cerise sur le gateau de cette magnifique soirée : le concert de Jeff Mills.
Là encore j’y vais serein et confiant, fort de mon inculture toute puissante : je ne connais pas ce monsieur.
On s’installe dans cette belle salle avec Paul, Adélaïde et Corentin, enthousiastes et plein d’entrain après cette scène cocasse où d’un côté entraient ceux qui avaient leur billet (comme nous par exemple) et de l’autre une personne distribuait des billets (je n’ai toujours rien compris, peut-être une distorsion espace-temps ?!).
La lumière s’éteint, l’artiste s’installe auprès de ses appareils (platines, tables de mixage, que sais-je encore, en tout cas il était bien entouré), l’écran s’allume et c’est parti.
A l’écran est projeté un montage de scènes d’anciens films de SF des années 50-60 triturées dans tous les sens et répétées parfois jusqu’à la nausée pendant que Jeff mixe à partir des sons de ces films.
Des répétitions de flash qui m’obligeaient à me cacher les yeux, des sons qui parfois vrillaient les oreilles et tout ça pendant 1h30.
Oui, 1h30, Paul et moi sommes restés jusqu’au bout, poliment, quand le quart de la salle avait déserté avant la moitié de la prestation et que nos 2 compères avaient aussi détalé.
Parfois hypnotisé par les images au point de ne plus entendre la musique, parfois le contraire, je me suis absenté quelques minutes (je crois que je n’ai pas ronflé).
Misère, ce fut long... L’impression d’être un de ces personnages de film complètement perdus... Pour le coup c’était vraiment de la SF !

Paul en sortant : "il a beaucoup bossé pour donner en gros le même résultat que le screensaver de mon écran..."
Excellent :o)
Et de rajouter : "Au moins ça a le mérite de faire parler"
Sacré lui 

Intrigué tout de même, je me suis renseigné depuis. Jeff Mills est une référence en musique techno, à la pointe de la recherche.
Sans doute trop à la pointe pour me sentir concerné mais je respecte. Sacré Jeff 

Le rush final

Et alors là, vous savez quoi ? 22h, l’heure d’aller boire un coup et de casser une petite graine.
Sauf que tous ceux qui avaient fui lâchement pendant le concert se sont rués sur le buffet !
Innocents je vous dis, nous avons beau pratiquer la chose ludique avec du calcul stratosphérique de haute voltige que nous n’avons rien vu venir de tous ces calculateurs au ventre gargouillant.
Nous parvenons malgré tout à nous glisser près d’une table sans marcher sur trop de pieds et à sortir victorieux, un verre de vin à la main et une bonne tranche de pain/pâté dans l’autre.
La dernière surprise de la soirée est pour Paul qui manque se casser une dent sur un os. Ils avaient oublié de nous prévenir que c’était un pâté des rois...

Encore quelques discussions avec Jim et d’autres têtes connues du milieu ludique Nantais avant de nous séparer.
Une soirée particulière dont je me souviendrai et que j’ai bien apprécié en compagnie de Paul, Jim, Adé et Corentin.
Et j’attends avec impatience d’y retourner samedi, le contraste sera sans aucun doute saisissant 

Rendez-vous donc samedi prochain pour une journée aux Utop’ suivie de la cérémonie de remise des prix avec des photos à la clé, promis juré.

Quelques liens

Le site des Utopiales (vous y trouverez des détails sur toutes les expos, conférences...) : http://www.utopiales.org
Jeff Mills aux Utop’ (un extrait, pas forcément le plus évocateur) : http://www.youtube.com/watch?v=Y3KkpvC545I
Jeff Mills "The Trip" (là ça donne une meilleure idée je trouve) : http://www.youtube.com/watch?v=ii2W1dpo-vw

Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2012 à 10:16, par Paul En réponse à : Soirée inaugurale des Utopiales 2012, 13ème édition

    Tout est dit. Et très bien dit d’ailleurs 
    Moment marquant de la projection : un jolie portrait féminin malheureusement accompagnée de flashs à rendre hystérique.
    Le phénomène était intéressant, on aurait dit que les flashs provenaient des yeux de la belle.
    Mais comme un peu plus tôt pendant la séance, je me suis demandé pourquoi l’artiste voulait faire souffrir son auditoire.
    Quelques interrogations donc sur le but de la création artistique. L’art nous procure des émotions, ici un peu de souffrance auditive et visuelles entre autres.
    Quelques scènes m’ont plu. Beaucoup d’autres m’ont laissé perplexe. Mais le tout ne m’a pas laissé indifférent.
    Je n’ai pas applaudi comme une grande partie des survivants (trois quart des spectateurs initiales) parce que je n’ai pas été emporté.
    Mais j’ai vécu une expérience unique.
    Merci Ronan
    Ce qui nous tu pas nous rend plus fort.

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