Initiée par Sébastien, la soirée Tigre et Euphrate d’hier a remporté un vif succès auprès des Ludopathes, débutants comme aguerris. Je tentais pour ma part l’aventure en Mésopotamie avec Brendan, Guénaëlle et Sébastien lui-même... sans doute le plus expérimenté de notre table.

Après un rappel des règles en deux étapes, le temps que tout le monde se rassemble et nous sommes partis pour une séance de pose de tuiles, de déplacements de chefs (chaque joueur en a un rouge, un bleu, un noir et un vert) et de conflits « internes ou externes ».

Vous pouvez répéter la question ?

Tigre et Euphrate repose sur un principe finalement assez simple : avec deux actions par tour, les joueurs doivent délimiter des royaumes qui leur permettront d’accumuler des points de victoire. Les deux actions se résument à la pose / déplacement de chefs et à la pose de tuiles.
Délimiter un large royaume permet bien sûr d’accumuler plus facilement des points de victoire, mais aussi d’assurer ses positions... Dans Tigre et Euphrate, les conflits ne sont effectivement jamais loin et dès lors que deux chefs de couleur identique sont dans le même royaume, il y a conflit.

À ce petit jeu d’opportuniste, c’est sans surprise Sébastien qui tente les premiers coups de fourbe et - magnanime - il s’attaque au second joueur le plus expérimenté de notre table, Brendan. Hélas pour le Seb0 du forum, ce dernier sait se défendre et assure plutôt bien ses positions.
Complètement largués, Guénaëlle et moi-même restons spectateurs, mais notre infortunée partenaire s’ennuie et préfère abdiquer après quelques tours : trop abstrait, trop peu lisible, Tigre et Euphrate n’est sans doute pas le meilleur jeu pour débuter.

Pourquoi il faut que ça tombe sur moi ?

Elle est remplacée au pied levé par un Ludopathe qui se reconnaîtra et qui a lancé d’entrée plusieurs combats histoire de dynamiser un peu la partie. Les coups volent donc bas et la situation du plateau change du tout au tout à mesure que les royaumes se font (ceux des autres) et se défont (les miens !).
La construction de quelques temples (gros bonus pour le bâtisseur, mais grosse tentation pour les autres joueurs) ajoute encore un peu de piquant. Sébastien ne semble guère confiant dans sa stratégie alors que Brendan fait plutôt profil bas... ne dévoilant pas qu’il est en fait en tête.

Après sans doute un peu moins de deux heures de jeu, la pioche ne contient plus aucune tuile et la partie s’arrête donc. Brendan sort victorieux avec 7 points, suivi de Sébastien et moi à 6 points alors que notre quatrième larron termine juste derrière avec 5 points à son actif.
Une partie en définitive très serrée, avec une jolie victoire de Brendan, plus décisif dans ses combats et bien mieux disposé sur la carte... Malgré ses quinze ans, Tigre et Euphrate reste un indémodable du jeu de plateau, mais alors qu’il a une fois de plus enthousiasmé trois de mes partenaires, je rejoins Guénaëlle et le trouve un peu trop abstrait / pas assez lisible : ce qui n’empêche heureusement pas de passer une très bonne soirée.

L’idée de ressortir certains classiques de l’armoire est en tout cas excellente ! Merci Sébastien !