Les Ludopathes nantais

[TricTrac d’Or 2011] Le Live... mais en differé !

Parlons-en ...   -   par Tibor_fr   -   419 Vues

Qui ne connait pas les TricTrac d’Or. Au départ, simple concours entre potes, les TricTrac d’Or, organisés par le site référence du jeu de société en France, j’ai nommé TricTrac, est devenu depuis une véritable référence. Un de ces prix que les éditeurs s’arrachent pour vendre des caisses de leur dernier né.

Cette année, pour les 10 ans de l’évènement, Monsieur Phal avait décidé de changer des habitudes. Direction donc les Sables d’Olonnes pour un week-end démentiel, où 70 personnes venues de tous horizons se sont enfermés, à l’abri d’une tempête monstre, pour tester les 10 meilleurs jeux de l’année 2010/2011.

Cinq ludopathes avaient eu l’honneur de faire le voyage : Anthony et sa femme, Emmanuel, Olivier et moi-même. En attendant les retours de mes chers camarades, voici pour commencer le mien.

Dormir ? Pour quoi faire ?

Notre week-end démarrait dès 14h, heure à laquelle j’avais rendez-vous avec notre Olivier et Pierre, un parisien habitué des TT d’Or (3e participation), à la Gare de Nantes. Le temps de récupérer tout le monde et nous voilà sur l’autoroute en direction des Sables. Le temps était magnifique et notre impatience se faisait sentir. Alors pour faire passer le temps, chacun y allait de son pronostic : Pierre était un fervent défenseur de Civilization (Yes ! Et d’un qu’il n’y aura pas à convaincre :P) tandis qu’Olivier y allait sans vraiment d’a priori. Notre intimité ludique dévoilée, restait plus qu’à discuter de notre vie. Je devenais très vite la cible de toutes les questions sur mon métier...

Heureusement, notre interminable attente touchait à sa fin : le panneau "Sables d’Olonne" nous tendait les bras. Le GPS nous amenait au bout de la jetée, sur un Parking. Ni une ni deux, nous nous garions, prenions nos affaires et partions à la recherche de l’Institut Sport Océan où devaient se dérouler les TricTrac d’Or. Très vite, il nous fallut admettre l’évidence : le GPS s’était trompé ! Aucun Institut n’était à portée. Pierre téléphonait à un ami tandis que je consultais Google pour savoir où était l’Institut. Celui-ci se trouvait en réalité à l’opposé de la ville. Ni une, ni deux, nous reprenions la route en pestant contre le GPS. Mais qu’importe : nous allions arriver d’une minute à l’autre et notre attente prendrait fin. Sauf qu’une fois arrivée à l’endroit indiqué par Google, pas d’Institut. Juste une route abandonnée, dans un coin reculé de la ville. La colère nous monte au nez et on commence à s’inquiéter : va-t-on trouver ce satané Institut ? Un petit détour sur la page des TricTrac d’Or nous permet de découvrir un plan détaillé... Plan qui nous indique que l’Institut n’était qu’à 100 mètres du premier parking. Le week-end commençait bien !

Finalement, avec près d’une heure de retard, nous arrivâmes enfin à l’Institut. Le temps de dire "Bonjour", de récupérer les clés de notre chambre, Olivier et moi découvrions ce qui allait être notre terrain de jeu pour les prochaines 48 heures. 5 salles étaient mises à notre disposition : 2 au premier étage, 1 grande au deuxième et 2 autres au dernier étage. Ces dernières proposaient ainsi la meilleur vue imaginable sur la plage des Sables. Le Soleil étant (encore) de la partie, la vue était imprenable. Il était près de 17h et nous étions loin des 70 promis par le site TricTrac. Les retardataires allaient arriver au compte goutte jusqu’à l’heure du repas.

Dans les couloirs, nous tombions sur un groupe de joueurs désireux d’ouvrir les hostilités. Certains souhaitaient notamment découvrir Civilization.

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Ni une, ni deux, je les entrainais avec moi dans une salle au calme pour leur faire découvrir cet excellent jeu. Olivier, lui, partait trouver un autre jeu. J’expliquais le plus clairement possible les règles aux trois débutants qui m’accompagnaient puis nous nous lançions dans la partie. A coté de nous, Pierre (au fond à droite sur la photo) découvrait Normediaerc, un jeu qu’il appréciera particulièrement.

Nuremberg
Nuremberg

A peine commencée, nous interrompons notre partie de Civilization : il est temps d’aller manger.

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J’en profite pour faire un rapide tour des salles pour prendre quelques photos et, accessoirement, trouver la star du week-end : Monsieur Phal. Celui-ci est tranquillement en train d’écouter les règles de Civilization pour pouvoir en lancer une partie juste après manger. Je ne peux, déjà, m’empêcher de corriger quelques imprecisions de l’animateur... au point qu’à la fin, c’est à moi que les joueurs, Phal le premier, poseront des questions. Mais, il est déjà tard : la cantine nous attend. Phal m’accompagne alors jusqu’à la table où nous nous asseyons face à face et discutons de tout et de rien : de l’avenir de TricTrac, de son passé à lui, du Docteur Mops, de sa passion pour le Poker, de son groupe de Rock (où il joue de la batterie), de son coups de coeur pour les Chateaux de Bourgognes, etc. Nous sommes seulement interrompus par les organisateurs des Tables d’Olonnes qui aimeraient que Phal fasse un petit discours de bienvenu. Ce que le bougre fait bien volontiers, en mélant comme à son habitude les vannes foireuses et sa passion inextinguible. Le repas durera au final une bonne heure que Phal, Cyril (son meilleur ami) et moi passerons à discuter. Un moment très enrichissant et qui me confirmera une chose : cet homme est une pile atomique ! A presque 50 ans, il est bien plus dynamique, ouvert et touche à tout que bon nombres de "jeunes".

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Fin du repas. Le moment de regagner ma table de Civilization pour continuer notre partie. Govin m’attend, chaud comme la braise. Il a passé son repas à cogiter sur sa stratégie et, dès son premier tour, se lance dans l’économie. Les deux autres débutants, un couple, s’orientent également assez vite : je leur avais conseillé de rapidement choisir une condition de victoire et de s’y tenir pour profiter au mieux du jeu. Le premier choisit la technologie (normal, il est Russe) tandis que Marie, sa compagne, choisit la Culture. Moi, après avoir pioché 2 généraux et pris les Casernes pour rapidement leur montrer le système de combat, part clairement sur la victoire militaire. Mon but ? Les laisser se rapprocher de la victoire puis attaquer le plus en avance, Govin donc, pour l’emporter au finish. C’était sans compter sur la Russe qui usa du Communisme pour me stopper... et laissa ainsi la victoire à Govin (Egypte).

Ma partie étant terminée, je refais un tour de table pour retrouver Olivier et Pierre, trouver Anthony et sa femme, et discuter ici et là avec certains mmediares des Tables d’Olonnes (notamment Agony et Raf’. Finalement, je tombe dans la grande salle sur Phal, le Dr Mops, Mike et Bernard autour d’un Civilization. L’ambiance autour de la table est à la rigolade et aux menaces. Phal et Bernard sont partis sur la Culture. Mops (Russe) sur la Technologie. Quant à Mike, il smedialait s’orienter sur le militaire et mettait la pression sur Mops dont il assiegeait deux villes.

Ce qui ne devait qu’être qu’un simple coup d’oeil va finalement se transformer en un sitting de 2 heures. La faute à celui qui leur avait expliqué les règles ! C’est simple : il n’y avait pas un aspect où des erreurs ne venaient entacher leur partie. Ainsi, le pauvre Phal était bloqué depuis plusieurs tours à 2 villes car on leur avait dit que les villes devaient se trouver à plus de 3 cases d’intervalle les unes des autres (contre 2 en réalité). Pire, sa stratégie culture lui smedialait totalement inutile ! Normal puisqu’il ne piochait que les bonus sur lesquels il s’arrêtait, et pas ceux sur lesquels il passait. Bref, beaucoup d’erreurs de règles... dont la plupart touchait plus particulièrement Phal étrangement. Je restais donc avec eux jusqu’à la fin pour dynamiser la partie et veiller au respect des règles. Bien m’en pris car jusque là pas plus mediaallé que cela par le jeu, Phal va avoir un petit coup de coeur. Les rebondissements, la tension autour de la table (chacun ayant développé un peu tout, la partie a trainé et chacun est arrivé à la fin avec une possibilité de gagner plus ou moins en même temps), le dynamisme du jeu, ont transporté les 4 joueurs. L’histoire retiendra que Phal l’a emporté sur un coup de chance, malgré l’acharnement de Bernard qui gagnait juste après. Pour l’anecdote, les 4 mêmes joueurs ont placé Civ dans leur Top 3 à la fin du week-end ! Alors, merci qui ? :P

Ma bonne action terminée, je restais avec Mike, Bernard et Fabien, celui qui leur avait expliqué les règles de Civ (celui-ci s’est longuement excusé pour ses erreurs... Etonnant pour quelqu’un qui en était à 12 parties du jeu :o) pour lancer un Troyes. Une partie où, encore une fois, l’archer sortait dès le départ. Seule carte permettant de faire des points tôt, je me ruais dessus (d’autant plus que j’avais aucun dé blanc) pour enquiller les points. Encore la martingale ? Et bien non ! Pour mon plus grand plaisir, malgré mes 8 points par tour grâce à l’archer, c’est finalement Fabien qui l’emporta ! Une partie qui finit de me convaincre de la qualité de Troyes.

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Il était déjà près de 4h quand, Fabien nous abandonnant pour aller dormir, nous récupérions Agony, LE grand manitou qui avait tout organisé, pour une partie découverte de Navegador. Une partie où je serais constamment à contre temps par rapport à mes 3 compagnons. Je termine ainsi largement dernier et c’est Mike, avec une quantité hallucinante de colonies (et le bonus qui va avec) qui gagne. Mais qu’importe : nous avons passé un excellent moment. Surtout grâce à Mike qui avait décidé de pourrir les explications d’Agony par des vannes et reflexions plus débiles les unes que les autres. Pari réussit puisque les explications ont bien duré 1h ! De grands fous rires en tout cas !

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Il était finalement 6h30 quand la partie s’est terminée. Une heure trop tardive pour aller se coucher. Mike, Bernard et moi décidâmes donc de faire nuit blanche. Et quoi de mieux pour fêter cela qu’une partie de Through The Ages ? Ni une ni deux, j’installais le jeu tandis que Mike faisait les explications. Etant 3 joueurs plutôt rapides, la partie n’a connu que peu de temps morts. Cela nous a permis de rester bien éveillé et d’apprécier à sa juste valeur le jeu. Excepté la petite pause de 9h, histoire d’aller déjeuner (et de discuter avec le Dr Mops), la partie est passée très vite. Au final, je l’emporte très largement (70 points d’avance) malgré ma faiblesse tardive en militaire et les nombreuses attaques de mes adversaires (merci Gandhi).

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11h venait de sonner quand nous installâmes devant les Chateaux de Bourgogne. Le temps de trouver quelqu’un pour nous expliquer les règles et nous voila parti sur ce qui était sans nul doute le jeu le plus moche de toute la sélection des TT d’Or. C’est à ce moment là que nous avons subit de plein fouet les conséquences de notre nuit blanche. Peu attentifs aux règles, et très réticents vu l’absence de thème et la mocheté du matériel, nous n’avons clairement pas apprécié cette première partie. Surtout moi. Malgré mon écrasante victoire (100 points d’avance sur un total de 290)... surtout à cause de mon écrasante victoire, même. En effet, j’ai eu une chance de cocu tout du long avec mes dés : à chaque fois, j’obtenais les 2 chiffres que je voulais (ou presque). Ce qui me permis d’enchainer les énormes coups quand mes adversaires devaient souvent se rabattre sur des coups secondaires, voir aller chercher des ouvriers.

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Ayant manger pendant la partie (avec Phal encore une fois), l’après-midi était déjà entamée quand nous nous séparâmes tous les trois. Je rejoignais alors Olivier qui tentait de lancer un Normediaerc avec François et une 3e joueur. Le pauvre se débattait avec les règles car personne n’avait voulu les lui expliquer. Le temps de prendre une douche et je m’asseyais à leur table. La partie commençait et très vite, je comprenais que ce jeu n’était pas fait pour moi : majorité et programmation, nécessité d’aller là où les autres joueurs ne sont pas... Tout ce que je n’arrive pas à faire. Résultat, j’ai passé toute la partie à finir deuxième, ce qui pour les majorités ne pardonne pas. Je termine avant-dernier, à un point du 3e joueur alors que celui-ci avait dormi pendant les explications de règles !! François, lui, l’emporte très largement.

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Avec cette accumulation de jeux austères, mes yeux avaient besoin d’une petite pause et mon esprit d’une histoire à vivre. Je me lançais alors avec Raf’ sur un Gears of War, un jeu améritrash coopératif. Notre scénario fut de courte durée : Raf’ ne voulant pas trop nous guider, le 3e joueur et moi avons fait n’importe quoi, fonçant dans la mélée au mépris du danger. Notre défaite en fut d’autant plus rapide :P

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Ragaillardi par ce chouette petit jeu, je errais dans les différentes salles à la recherche de partenaires et d’un jeu. Je m’asseyais finalement à la table de The Boss. Encore un jeu de majorité, associé à du bluff. J’en avais déjà fait une demi partie voilà plus d’un an et j’avais trouvé cela sympa mais sans plus. Cette nouvelle partie n’a fait que confirmer mes premières impressions. Je gagne néanmoins sur une erreur d’un adversaire au dernier tour.

La journée touche déjà à sa fin. Il est l’heure de manger et je n’ai pas vu le temps passer. A table, je m’asseoit à coté d’Anthony, Aude (O2) et Govin. Les discutions vont bon train et le duo TTA/Civ est sur toutes les lèvres. Il y a ceux qui détestent, ceux qui adorent et les autres. Anthony notamment, est dérangé par la longueur des 2 : les mécanismes lui plaisent bien mais c’est beaucoup trop long pour ses pauvres neurones. Agony profite alors du repas pour proposer une soirée TTA : 7 jeux, 7 tables et 7 animateurs pour découvrir le jeu. L’expérience sera un echec avec pas moins de 6 abandons sur 7.

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Le repas était également l’occasion pour les Tables d’Olonne de faire une petite surpris à Phal : un gâteau en forme de Pouic pour fêter les 10 ans des Tric Trac d’Or. L’attention est touchante et le gâteau fort bien réalisé. Phal profite d’avoir l’attention de toute l’assmedialée pour distribuer les feuilles de vote. Sauf que cette fois-ci, les votes se feront sur internet, en même temps que les internautateurs du site.

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Ma feuille en poche, je m’enferme alors dans ma chambre pour composer mon classement. Ayant joué au moins une fois à tous les jeux, je me dis que c’est le moment idéal. Je décide alors d’utiliser une technique plutôt futée que Pierre m’a enseigné : faire un tableau à double entrée avec les jeux sélectionnés. Chaque case du tableau reflète donc un duel entre tel et tel jeu. Il me suffit alors de dire à quel jeu je préferais jouer pour chaque duel et de compter les points à la fin. Mon classement fait, je retourne dans les salles de jeu. Malheureusement, toutes les parties ont déjà commencé. J’attend alors Bernard et Mike qui terminent leur Nurmediaerg. Entre temps, j’assiste amusé à la partie de TTA de Phal, Mops et O2. Il suffira de 30 minutes pour que Mops jette l’éponge : TTA n’est clairement pas pour lui ! Il est aussitôt remplacé par Cyril, l’ami de Phal... Le genre de joueur que personne ne veut à sa table car il transforme un jeu... en calvaire ! Pour vous donner une indication, une partie d’agricola avec lui dure en moyenne 4h. Je vous laisse donc imaginer un TTA. Et cele na va pas manquer : le jeu va s’allonger de plus en plus et il faudra beaucoup de courage aux 3 joueurs pour ne pas abandonner. D’autant plus que dans le même temps, toutes les tables de TTA tout autour vont abandonner les unes après les autres. Pour information, la partie démarrée à 21h par les règles, se terminera à 5h30 du matin !

Pendant ce temps, Agony me propose d’animer une deuxième partie de Navegador avec 3 débutants. Proposition que j’accepte avec plaisir. J’explique les règles puis nous commençons. La partie sera de courte durée, un joueur rushant vers Nagazaki pour clore la partie... à son désavantage. Finalement, c’est moi qui l’emporte car j’étais premier ex aequo et que j’étais le prochain joueur à devenir Navegador.

Entre temps, Bernard et Mike avaient eu largement le temps de terminer leur partie. Si Mike décida d’aller dormir, Bernard se joignit à moi et au couple à qui j’avais fait découvrir Civilization pour faire une deuxième partie de Troyes. Cette fois-ci, cela va bien mieux se passer pour Bernard qui avait fortement subit la première partie. Moi, à l’inverse, j’ai pataugé tout du long, fortement gêner par les évènements qui vont systématiquement venir détruire ce que j’avais fait au tour précédent (position, cathédrale, sous, etc). J’ai terminé bon dernier et Marie première avec une belle avance.

Nous enchainions ensuite, Bernard et moi, par un The Boss avec deux autres joueurs. Fabien et Bernard se sont battus tout du long pour la victoire finale. Parti bon dernier, je remontai nettement et échouai finalement à 1 point du premier.

Enfin, pour clore notre nuit, et après avoir regardé Phal se débattre contre TTA, Bernard et moi terminions sur un Chateau de Bourgogne à deux. Nous choisissions délibérement une carte différente pour tester plus avant le jeu. Cette deuxième partie se révèla bien plus intéressante que la première. Au point de me faire regretter d’avoir déjà voté. Je perdis d’un seul petit point. Rageant quand on sait qu’avec un 3 plutôt qu’un 1 à mon dernier lancé de dés, j’aurais pu faire un gros coup (10 points) qui m’aurait donné la victoire. Tant pis !

Finalement, à presque 7h du matin, Bernard et moi décidions de nous coucher. Lui était encore chaud pour faire 1 ou 2 parties. Mais je devais conduire quelques heures plus tard et préférais assurer le coup, d’autant plus que je n’étais pas seul à bord. La nuit fut finalement courte puisqu’à 8h30, Olivier me reveillait pour prendre le petit-déjeuner : nous devions vider les chambres assez tôt.

Après déjeuner et un peu de rangement, je rejoignais Mike et un mmediare des Tables d’Olonne pour une partie de Civilization à 3. Une partie rapidement pliée car Mike devait repartir tôt. Je l’emporte très facilement par victoire économique au 10e tour.

Comme il nous restait du temps avant le repas du coup, je rejoignais un groupe de 6 joueurs pour découvrir Les Naufragés du Titanic, un jeu d’enfoirés où, non content d’envoyer à la baille nos camarades, nous mangeâmes le cadavre d’une d’entre nous. Je finis à un point des deux premiers. Mais l’important reste l’excellent moment que nous avons passé. Dommage que le repas soit venu interrompre l’excellent ambiance autour de la table.

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Le week-end touchait alors à sa fin : les retardataires se dépéchaient de voter sur les ordinateurs mis à notre disposition tandis que Phal se débattait avec les résultats. Finalement, celui-ci se retirait dans sa chambre avec Mops pour voir comment permettre la prise en compte des votes sur internet. Ils en sortaient à 14h40 pour nous annoncer les résultats dans la salle du haut.

Les résultats annoncés, il me restait plus qu’à attendre Olivier qui terminait une partie de Takenoko Géant pour ensuite rentrer sur Nantes.

Beau week-end, sale temps !

Que retenir de ce week-end ? Beaucoup de bonne humeur, des gens vraiment très sympathique, une organisation au poil, d’excellents jeux et un Phal très attachant.

Hormis les 14 parties faites en un peu moins de 48 heures, je retiendrai les très nombreuses discussions avec diverses personnes de tout horizon, surtout les 2/3 heures passées en compagnie de Phal et Mops à discuter d’un peu tout. Cela m’a au moins permis de découvrir l’envers du décor et d’en connaitre un peu plus sur le classement et ses dessous (cf plus bas).

Sinon, il est dommage que le temps n’est pas été de la partie. Si le vendredi était radieux, il a rapidement cédé sa place à une véritable tempête avec des trombes d’eau et des rafales de vent à faire peur.

Classement et impressions

Terminons par le classement des 10 jeux nominés, accolés de mon opinion et, le cas échéant, de celui des joueurs avec qui j’ai pu en discuter.

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1. Troyes : le grand gagnant du week-end. Un jeu auquel j’avais pas mal joué mais qui, paradoxalement, aura attendu ce week-end, pour définitivement entrer dans mon top 3. La raison ? Il m’aura fallut 8 parties, dont 6 avec l’archer, pour voir enfin ma martingale (Archer only) être battu par un autre joueur jouant "normalement". Paradoxalement, Troyes est le jeu qui a été parmi les moins joué du week-end (pour ce que j’en ai vu bien sûr). J’en déduis qu’une large majorité des mmediares du jury, le connaissait déjà.

2. Olympos : plus j’y joue et plus je trouve qu’il tourne en rond. C’est un excellent jeu, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, et je l’apprécie beaucoup, mais au fil de mes parties, j’ai l’impression qu’il ne se renouvelle pas tant que cela. Ce n’est en tout cas pas l’impression des nombreux joueurs qui l’ont plébiscité. Il suffit de voir le nombre de table d’Olympos pour comprendre son succès.

3. Chateaux de Bourgogne : mes premières impressions étaient vraiment très mauvaises ! Un thème encore plus absent qu’à Hansa Teutonica (c’est dire !), un matériel digne d’un proto (des tuiles ultra fines... limite en papier) et moche qui plus est, des centaines de façon de faire des points, et un jeu de dés. Bref, il n’avais pas grand chose pour lui. Pourtant, comme beaucoup de gens lors de ce week-end, j’ai été surpris par son accessibilité, ses combos, et son approche légère. Le coup de coeur du week end, tant pour moi (dommage qu’il m’est fallut attendre ma 2e partie pour m’en rendre compte) que pour les mmediares du jury (il se classe en réalité 2e, en ne tenant compte que des votes du jury).

4. Navegador : un autre excellent jeu. C’est fluide, la mécanique de la roue reste excellent. Malheureusement, me concernant, je n’ai pas eu le coup de foudre ! La faute à un système vu et revu et à l’absence totale d’innovation (tout ou presque est repompé sur Hamburgem). Bref, ça tourne bien, c’est très fluide, la richesse est au rendez vous, mais je n’ai rien ressenti de particulier.

5. Civilization : un des jeux qui sort le plus grandi de ce week-end, avec les Chateaux de Bourgognes. Condamné aux dernières places par son statut de très gros jeux, il a finalement réussit l’exploit de plaire à une bonne partie du jury. En effet, selon Phal (qui l’a beaucoup aimé), le jeu se classe 4e sur les seuls votes du jury. C’est en réalité l’ajout des votes sur internet qui lui fait perdre, de 20 points, sa place de 4e au profit de Navegador. Son thème très présent et son dynamisme (faible attente entre deux tours) lui ont permis de largement remporter le combat qui l’opposait à TTA. Personnellement, ma grande satisfaction sera que Mops et Phal l’aient tous les deux mis dans leur top 3. Surtout Mops qui à la fin du week-end, en était devenu un meilleur défenseur que moi :P

6. TTA : il s’en sort finalement pas si mal. Tout comme Civ, il était promis aux dernières places. Surtout quand on sait l’effet dévastateur qu’il a eu le samedi soir : 7 parties, 6 abandons. Heureusement pour lui, de nombreux joueurs le connaissaient déjà et en ont fait leur numéro 1 (7 sur 15 fiches, le vendredi soir), ce qui lui permet finalement d’arracher la 7e place au niveau du jury, et la 6e en tenant compte des votes sur internet. Personnellement, ce week-end m’a confirmé que le jeu était vraiment excellent mais souffrait d’un défaut majeur : un dynamisme et une attente entre 2 tours trop important... même entre 3 joueurs connaissant le jeu. Mention spéciale à Phal qui, après 7h de partie, avait envie d’en refaire une (sans erreur de règle encore une fois) à l’occasion.

7. La Gloire de Rome : la grosse déception du week-end. Je m’attendais vraiment à le voir truster les premières places. Surtout quand on voit le nombre de partie hallucinantes qui ont été jouée pendant ces 48 heures (jeu le plus joué je pense). Je pense que son "chaos" apparent, sa mécanique complexe (surtout au niveau de la gestion des différentes zones de jeu) et son manque d’interaction l’ont desservi. Dommage, je l’aime bien.

8. The Boss : pas très fan de ce petit jeu. Je lui préfère par exemple Sobek. Il n’en reste pas moins agréable à jouer. Mais, il est clair que son petit format, tout comme Sobek, l’a fortement pénalisé durant ces TT d’Or.

9. Normediaerc : je n’avais pas du tout accroché et je suis content de voir que je ne suis pas le seul. Hormis un matériel très agréable, je n’ai pas accroché à ses mécanismes. Je pensais que c’était davantage un problème de goûts que de qualité mais son avant-dernière place tend à faire croire le contraire.

10. Sobek : c’était soit lui, soit The Boss. Finalement, c’est pour sa pomme. Trop simple, trop accessible malgré ses qualités.

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