Dès l’ouverture de la boite, je suis séduit par la qualité du matériel (grosses tuiles hexagonales épaisses, boite de rangement incluse et belle iconographie sur les cartes personnages)

Aux premiers abords, ce jeu me replonge quelques années en arrière avec l’un des tous premiers jeux que j’ai pratiqué : les Marins de Catane (tuiles hexagonales qui vont se découvrir au fur et à mesure de la partie, petit bateaux en bois, diverses ressources à acquérir sur les îles !)

Mais dès les premières minutes d’explications entamées par Xavier, on comprend que les 2 jeux ne boxent pas dans la même catégorie. Avec Archipelago, nous sommes en présence d’un jeu "civilisation like" mais sans le coté guerrier. On retrouve ainsi mes deux terreurs : des règles longues à expliquer et l’utilisation de cartes perso et pouvoirs qui, à mon humble avis rendent les jeux moins ergonomiques qu’un bon jeu de plateau avec ces meeples. Mais il y en a aussi dans Archipelago.

Xavier explique clairement les règles et au bout d’une heure, nous entamons la partie avec l’espoir de se souvenir de l’essentiel ! N’ayant pas de stratégie bien définie, j’essaie de développer ma société, en construisant divers bâtiments. Je m’aperçois que la construction de ports et de marchés est primordiale car ils permettent de gagner de l’argent en commerçant et de jouer un coup supplémentaire...

L’originalité du jeu s’aperçoit essentiellement dans 2 points :

• l’ordre du tour qui est défini par des enchères où le vainqueur décide l’ordre de passage pour tous les joueurs ! (et là les négociations sont possibles !)
• de plus, une coopération s’avère nécessaire pour lutter contre des évènements qui frappent tous les joueurs !! Mais, ce n’est pas facile de sacrifier pour la communauté une ou plusieurs ressources que l’on réservait à des plans personnels !

Le coté fun du jeu consiste à ne pas connaitre les conditions de fin de partie qui peuvent être déclenchées par chaque joueur à l’insu des autres. De plus, comme dans Troyes, chaque joueur dispose d’un objectif secret pour marquer des points et tous les objectifs s’appliqueront à tous les joueurs ! Ici, ceux qui aiment tout contrôler comme dans les bons gros jeux à l’allemande vont certainement tiquer !

Mais, personnellement je ne trouve pas ce coté "hasardeux" trop fort par rapport au coté gestion et développement demandé dans le jeu ! Et, comme dans Troyes, je pense qu’au bout de quelques parties, il est possible d’essayer de deviner les objectifs des adversaires et les conditions de fin qui les accompagnent !

Comme pour tout ces types de jeu, la partie est longue (4h à 4 joueurs !), mais je ne me suis pas retrouvé noyé par les divers textes des cartes comme je l’ai ressenti dans SMC. Certes il faut connaitre les cartes, mais l’effort de mémoire demandé est moindre que celui imposé par les jeux de civilisation. Je pense donc pouvoir y jouer assez régulièrement. Maintenant, est-il suffisamment abordable pour venir dans ma petite ludothèque ? Une seconde partie s’impose pour répondre à cette question !

En tous cas, merci à Xavier pour ses explications claires et pour m’avoir fait découvrir ce jeu, qui je pense devrait cartonner dans les prochaines semaines.

Bon, maintenant, je m’en vais lire les règles d’un jeu acheté à Mr Alban depuis quelques semaines : le célèbre Ora et Labora ! Je pense que mes petits neurones vont encore chauffer ! Et qui sait, peut-être vais-je proposer une partie mardi, mais c’est pas gagné !